C’est en plein confinement, au temps pas très lointain de la pandémie, que Jacques Brault entreprend d’écrire l’essentiel de ce qui sera son dernier recueil. Durant quelques années, une longue maladie l’aura précédemment détourné de l’écriture. Ce sera pour saluer la mémoire de sa compagne de toujours, Madeleine, décédée en 2014, qu’il rédigera enfin À jamais1.
Le statut de ce livre posthume est tout à fait particulier. Il tient d’abord à sa nature, mais sa signature y est pour beaucoup. Bien entendu, en tant que tel, ce livre suffit amplement à susciter notre admiration, ses qualités intrinsèques correspondant à ce que sous la signature du poète nous avons depuis maintenant presque 60 ans l’habitude de lire. Mais sa plus-value en grande partie résulte aussi de la conjoncture qui fait que c’est en tant que chant du cygne que son auteur l . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion