Un fil résistant permet de tisser des liens. Poème après poème, il ne s’effiloche pas, rattachant les unes aux autres des histoires de tricoteuses de vie par-delà même la mort. Une femme œuvre à rassembler des femmes en amont et en aval de sa propre histoire.
Mireille Cliche ne raconte pas la sienne, du moins pas de manière linéaire. Elle écrit pour soutenir sa fille dans son parcours. C’est à cette dernière que le recueil est dédié. La dédicace à Aude se lit comme suit : « Une femme quelque part / t’a confiée au monde / et tu m’as trouvée ». Au fil des quatre mouvements composant la première partie de ce très bel ouvrage, on comprendra que l’enfant vient de loin ; on verra aussi que sa mère tient à ce qu’elle aille en toute liberté là où elle choisira de s’épanouir : « Tu vas comme j’ai rêvé de te l’apprendre, moi qui . . .
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