Difficile de cerner Aragon. Sélectifs, nombre d'analystes ne scrutent qu'une facette de sa polyvalence : pour l'un, la poésie ; pour l'autre, son bilan de militant communiste avant, pendant et après la guerre de 1939-1945 ; pour un troisième, le contraste entre, d'une part, ses fidélités à Elsa et au rôle public de l'intellectuel et, d'autre part, les trahisons de sa mémoire.
Dans les deux tomes d’Aragon, Un destin français1, Pierre Juquin, tout en privilégiant la dimension politique du personnage, réussit à restituer à Aragon son unité en même temps que sa fabuleuse créativité. Travail monumental, minutieux, enveloppant, qui exigeait une certaine proximité des convictions et, plus encore, un biographe au franc parler.
Biographe et camarade
De Pierre Juquin, le public québécois sait peu . . .
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