Aller au contenu

Numéro 119

Été
2010

LIEUX DE RÉFLEXION ET DE DIFFUSION

 

[L]a culture se fait proprement baiser sous nos yeux
par l’industrie du divertissement.
Patrick Poirier, directeur du magazine culturel Spirale, mai-juin 2010

 

Vous l’avez sans doute lu ou entendu : 75 % des revues et magazines culturels membres de la Société de développement des périodiques culturels québécois (SODEP) sont mis en péril. La raison ? Leur exclusion du nouveau programme « Aide aux éditeurs » de Patrimoine canadien, lequel exige que pour être admissible, un périodique doive vendre au moins 5000 exemplaires par année.

Nuit blanche est au nombre des « heureux » 25 % dont les ventes annuelles dépassent les 5000 exemplaires. Nous conservons donc l’aide indispensable de Patrimoine canadien. Profond soulagement pour Nuit blanche, mais qu’adviendra-t-il des autres ?

Certains croiront que 5000 exemplaires, c’est bien peu. C’est, malheureusement, méconnaître le, les lectorats. Ajoutons que ce seuil établi par Patrimoine canadien est le même pour les publications en anglais et en français. Et que les revues et magazines culturels sont désormais évalués selon les mêmes critères de popularité, de rentabilité qui s’appliquent aux périodiques consacrés à la mode, aux voitures, aux vedettes… Des magazines à grand tirage qui comptent aussi sur de très importants revenus publicitaires pourront recevoir du programme « Aide aux éditeurs » jusqu’à 1,5 million de dollars par année. Un magazine littéraire comme Nuit blanche : environ 25000 $. Ceux qui vendent moins de 5000 exemplaires : 0 $. « Les revues culturelles à l’ère du box-office », titrait Tristan Malavoy-Racine dans le Voir du 26 mai dernier.

*

Merci à Victor-Lévy Beaulieu, Andrée Ferretti, Jacques Languirand, Laurent Laplante et Philippe Sauvageau à qui nous avons demandé d’appuyer les démarches de la SODEP en signant la lettre « Coupes fédérales : les revues culturelles en péril ». « Quand des revues culturelles disparaissent, ce sont des espaces de réflexion qui disparaissent avec elles. » Au moment d’écrire ces lignes, quelque 400 personnes l’ont déjà signée. Voir http://www.sodep.qc.ca.

 

UN NUMÉRO D’AUTOMNE QUÉBÉCOIS ET ARGENTIN

 

Au moment où, à l’autre bout des Amériques, l’Argentine fête ses 200 ans d’indépendance, le nouveau Festival Québec en toutes lettres place Jorge Luis Borges au centre de sa première édition, laquelle se tiendra du 14 au 24 octobre prochain. Pour l’occasion, Nuit blanche prépare un dossier spécial « sur et autour de Borges ». À découvrir, entre autres, les témoignages d’une quinzaine d’écrivains sur Borges, l’influence argentine sur la nouvelle québécoise actuelle, vue par Gilles Pellerin, le Livre jamais lu de l’écrivain d’origine argentine Daniel Castillo Durante, une relecture actuelle du célèbre Fictions de Borges, Alberto Manguel, et plus, et plus !NB

publié le 9 octobre 2010

EntRevues

-

Articles

Textes de création

-

Rubriques

Commentaires de lecture

FICTION

ESSAI

-

Enregistrement