Né à Anvers, dans une famille aisée, André Baillon (1875-1932) connaît très jeune des deuils successifs – son père, son frère aîné, sa mère – qui vont le conduire à une représentation de l’existence à la frontière de la réalité et du surréel, en proie de façon permanente à la pulsion suicidaire qui finira par l’emporter. Toute son œuvre de romancier et de nouvelliste est marquée par la schizophrénie, non si grave cependant qu’il put la traduire en un style fort, pittoresque et souvent drôle. Baillon fut avant tout un fou littéraire.
Les années de jeunesse
Toutes les notices biographiques consacrées à André Baillon insistent sur la présence de la mort à l’orée de son enfance, comme origine de son inspiration et comme initiation à la « double vie », thème central de son écriture. Assez curieusement, cet auteur ne paraît pas très situable dans la cartographie littéraire . . .
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