« Je me suis toujours été un autre », affirmait Romain Gary dans Vie et mort d’Émile Ajar (posth., 1981). Peu d’écrivains ont eu, autant que lui, la passion (ou l’impulsion) de la métamorphose. « Il était un pluriel à lui tout seul », écrit Éric Neuhoff dans son avant-propos à L’orage.
Il fut, sa vie durant, « en constante élaboration de lui-même », explique Philippe Brenot dans Romain Gary de Kacew à Ajar. Né Roman Kacew à Vilnius en 1914, l’auteur des Racines du ciel (1956) et de La vie devant soi (1975) – ses deux romans couronnés du Goncourt – a placé la totalité de son œuvre sous le signe de la pseudonymie . . .
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