Une éphéméride désigne une liste d’événements datés, qui n’ont en commun que le fait de s’être tous produits le même jour, peu importe les époques. Beaucoup de gens retiennent les éphémérides du jour de leur naissance, réunissant ainsi une série d’événements distincts, plus ou moins lointains (autres naissances ou décès de gens célèbres, inaugurations, élections), ayant eu lieu la même journée, mais pas forcément la même année.
Ouvrage imposant et nouveau en son genre, L’Ontario français au jour le jour, 1384 éphémérides de 1610 à nos jours accorde à presque chaque jour de l’année une suite de moments mémorables liés à l’histoire de ce que l’on a nommé le « fait français en Ontario ». Plusieurs personnalités, écrivains, artistes, politiciens, athlètes et différents personnages publics ayant vécu en Ontario, sont ici présentés au jour qui est significatif pour eux. Prenons l’exemple du 26 août, qui correspond selon les années à plusieurs événements : la naissance de Mgr Joseph-Eugène Guigues (né en France le 26 août 1805) qui allait fonder plus tard l’Université d’Ottawa ; la naissance le même jour (au Maroc, le 26 août 1943) du réalisateur Jacques Bensimon, qui fut aussi directeur de la chaîne de télévision ontarienne TFO ; cette date correspond également à la naissance du comédien Marc Charbonneau (le 26 août 1957) et à la fondation du Journal de Cornwall, le 26 août 1977. Les notices apparaissent quotidiennement à partir du premier janvier et suivent le calendrier. L’ouvrage s’achève sur l’éphéméride de l’auteur lui-même, Paul-François Sylvestre, né un 30 décembre.
Ouvrage instructif et riche en dates, L’Ontario français au jour le jour met en évidence un pan d’histoire peu connu au Québec : on découvre par ces notices détaillées plusieurs institutions régionales comme la Survivance canadienne-française de Toronto, qui exista entre 1940 et 1987, mais aussi de nombreux regroupements, festivals, commémorations depuis l’époque de la Nouvelle-France à nos jours. Cette publication du Groupe de recherche en études francophones (GREF) du Collège Glendon à Toronto conviendra surtout aux historiens, aux amoureux des bibliothèques, mais aussi aux journalistes et aux collectionneurs d’éphémérides.