Mélancolie et réflexion sont toutes deux un exil. C'est pourquoi, nous enseigne Jean Starobinski, elles ne sont jamais éloignées l'une de l'autre. Elles impliquent chacune un écart, une distance avec la société et avec soi, une certaine ironie, mais aussi le sentiment d'une perte.
Un même mouvement est souvent reconnaissable, dans la mélancolie comme dans la réflexion : le dévoilement. La réflexion présente un péril.
Ce thème du dévoilement, on le retrouve encore dans le comportement masqué et la dénonciation du mensonge, deux attitudes qui ont intéressé notre auteur. Dans tout le XVIIIe siècle, mais aussi dans ceux qui l'ont précédé ou suivi, Jean Starobinski a exploré cette intention et cette condition qu'est la dénonciation de l'apparence et des artifices, le désir de transparence et d'authenticité. Il en a repéré les diverses formes, il en . . .
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