Le plus québécois des écrivains américains, David Homel, appelle les superlatifs en forme de clichés. Il est de ces êtres rares dont on a l'impression, dès la première rencontre, qu'on les a toujours connus, parce qu'ils sont là, tout là, avec ce naturel inflexible des nomades dont les frontières ont toujours été réduites aux limites de leur peau, et qui savent que l'identité se conjugue toujours au futur, dans le partage et l'échange. Portrait d'un nomade fidèle.
Avec ses cheveux en désordre, ses yeux malicieux, ses longues jambes bottées western sous le jean, David Homel* a tout de l'adolescent soixante-huitard s'apprêtant à sauter incognito dans un train de marchandises pour quelque sud mythique et vrai mais qui n'est surtout pas la Floride. La quarantaine est là pourtant, et il est père de deux garçons. Toute son œuvre, jusqu'à pr . . .
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