Nous avons rêvé de poésie, « ce graal inutile la pierre de Rosette ». Qu’est devenu ce rêve ? demande gravement Marcel Labine. Une pièce de musée ? De la poussière sur la table ? Au fil de ces Promenades dans nos dépôts lapidaires, nous visitons ces « lieux usés par le temps / où la poésie a cessé d’exister ». Ils se présentent à nous comme les multiples salles d’un pavillon ancien. Les pavés, où étaient peut-être gravées des sentences faisant figure de lois morales, s’effritent. Tout y est stèles, et gravats, et poudre, même le vieil artisan s’est changé en pierre. À l’intérieur de ces salles, les mots, la poésie, sont des reliques « exposées sans finalité / connue ainsi soustraite à toute vie ». Le constat est terrible : « [I]l n’y a plus de lecteur pour eux ».
Il y a sans doute quelque chose de paradoxal à parler de la mort du . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion