Trente ans
Après une anthologie des articles de la rubrique « Écrivains méconnus du XXe siècle » publiée par Nota bene en 20111, voici que paraît Dans la nuit blanche et noire chez Trois-Pistoles, ouvrage qui regroupe l’ensemble des textes que Renaud Longchamps, collaborateur de longue date, a écrits pour le magazine. Cette idée de rassembler des morceaux choisis en publications spéciales, Nuit blanche l’avait parfois, vaguement, depuis longtemps. D’autres ont « agi », et c’est très bien ainsi ! Belle complémentarité ; prolongement du magazine au livre que Nuit blanche reçoit un peu comme un cadeau pour ses trente ans.
Depuis les débuts de 1982, on a souvent dit de Nuit blanche qu’il était le plus multinational des magazines et revues littéraires du Québec. Ce 126e numéro ne devrait pas faire mentir les observateurs avec, dans l’ordre qui vous plaira : Afghanistan (Atiq Rahimi) – Chine/Montréal (LewYung-Chien) – France (René Laporte) – Hongrie (Sándor Márai) – Afrique/Toronto (Didier Leclair), entre autres. Et toujours, en son centre, la composante québécoise du magazine, Gaston Miron comme de nouvelles voix (Annie Cloutier) ou encore cet hommage au parcours de la Société de musique contemporaine du Québec, la SMCQ.
Bonne lecture !
Suzanne Leclerc
1. Sous la direction de François Ouellet, En marge, Relire vingt-cinq romanciers méconnus du XXe siècle, Nota bene, 2011, 379 p.
Illustration de la couverture par Lew Yung-Chien, tirée de 60 biscuits chinois/60 Chinese cookies (voir p. 16), livre primé par The Art Society of China (Taïwan) en février 2012.
Né à Shanghai, Lew Yung-Chien est diplômé en arts de l’Université normale nationale de Taïwan. Il a par la suite étudié le dessin et les arts graphiques à l’École supérieure des arts modernes de Paris avant de s’installer à Montréal où il a cofondé la société de design graphique Hablutzel & Yung. Il se consacre aujourd’hui au taï-chi, à la calligraphie, à la photographie et à la peinture. Lew Yung-Chien est aussi l’auteur de L’esprit du taï-chi, Sentir que les poissons sont contents (Le Jour, 2009).