La période visée par Sean Mills est extrêmement courte : même pas une décennie entre le début et la fin du temps soumis à l'examen. L'analyse y gagne en précision et la démonstration n'en devient que plus implacable. Les trois objectifs que se proposait l'auteur sont donc poursuivis un à un et nettement atteints. En premier lieu, Mills propose « une nouvelle façon de penser l'histoire du Québec et du Canada, en situant les bouleversements politiques survenus à Montréal dans les années 1960 dans le cadre de la contestation mondiale ». Par la suite, au lieu de dresser à la manière de silos parallèles des reconstitutions tantôt politiques, tantôt sociales, tantôt linguistiques, l'auteur insiste sur les interactions qui rapprochent et entremêlent des mondes distincts. Enfin, il souhaitera que s'ouvrent de « nouvelles perspectives au volet international des études sur les années 1960 ». Pareille pédagogie exige de l'auteur d'énormes apports . . .
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