Ne lésinons pas sur l'admiration, l'auteure la mérite tant et plus. L'ampleur des perspectives le dispute à la minutie des vérifications, le croisement des sources s'ajoute à l'ingéniosité de l'analyse. Non seulement Louise Dechêne cite à la barre les historiens québécois, mais elle compulse les archives, les fonds familiaux, les analyses d'autres origines. Au lieu de sourire d'une méthodologie qui doit beaucoup aux fiches et aux compilations manuelles, il convient d'apprécier la recherche qui préfère son cheminement épuisant au plongeon aventureux dans un monde techniquement différent.
Le résultat ? Une cascade de brutales remises en question. Tant pis pour la légende. Montcalm n'était pas le général perruqué ignorant tout de la guérilla autochtone. Le paysan canadien n'était pas le géant d'audace et d'aventure friand de combats et capable de tous les exploits, y compris les plus vains. Loin de se sentir menacée . . .
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