Deux dames et un fantôme
La première, Lise Gaboury-Diallo, interroge « les figures inépuisables du lointain ». Ce lointain, c’est d’abord le Québec, qui rapidement fait place au continent africain dans l’imaginaire de l’écrivaine franco-manitobaine. François Paré signe le troisième volet de notre rubrique consacrée aux figures actuelles de la littérature des communautés francophones canadiennes.
La deuxième, Anna de Noailles (1876-1933), romancière et poétesse d’ascendance roumaine par son père et turque par sa mère, a, au début du XXe siècle, prêté sa voix à toute une jeunesse tourmentée. Elle a laissé une œuvre bien plus vaste que ce que notre époque en a retenu, des écrits d’une « grâce poétique intense et unique ». De France, Marie-Lise Allard présente celle qui fut entre autres cofondatrice du prix de La Vie heureuse, aujourd’hui le Femina.
Quant au troisième, Réjean Ducharme, figure centrale de la seconde édition du festival Québec en toutes lettres (octobre 2011), plus de la moitié des pages du présent numéro lui sont consacrées. Mais laissons à Jean-Paul Beaumier le soin de dévoiler la diversité des approches, des chemins qu’ont empruntés quatorze collaborateurs de Nuit blanche pour rendre compte de la démarche de ce créateur polymorphe.
Bonne lecture ! S. Leclerc