35 ANS – PRISE 2*
Avec ce numéro d’été et avec Christian Guay-Poliquin, nous ramenons « Le livre jamais lu », rubrique à laquelle plus de 50 écrivains ont à ce jour contribué. Les lecteurs du jeune romancier (né la même année que Nuit blanche !) retrouveront dans un tout autre contexte – et d’un point de vue moins fictif ? – la figure du père qui habite le narrateur du Fil des kilomètres et du Poids de la neige. Dans le prochain numéro : Erika Soucy.
Un jour un certain P. B., parlant de Nuit blanche, avait avancé le terme colittérature, néologisme devant lequel même Google reste muet. Colittérature, comme dans ce dialogue qu’engage Jean-Paul Beaumier avec Robert Lalonde ? Ou peut-il s’agir de tenter d’imaginer faute de comprendre dans notre chair, comme nous le propose Thérèse Lamartine dans « Noires de peau, noires de pensée » ? Ou d’être critiques face aux catégorisations faciles (Pierre-Luc Landry, « Littérature queer, Le refus du ghetto et des regroupements vaseux ») ? Ou encore de rappeler, dix ans après la mort de Robert Dickson, le parcours de cet important poète franco-ontarien…
S. Leclerc
LAURENT LAPLANTE DANS NUIT BLANCHE
Auteur, commentateur et analyste, témoin éclairé et éclairant de l’évolution sociale, politique et littéraire du Québec depuis la Révolution tranquille, l’ancien journaliste et éditorialiste Laurent Laplante collaborait à Nuit blanche depuis la (presque) première heure. Frappé par un cancer fulgurant, il est décédé le 15 mars 2017 après avoir eu recours à l’aide médicale à mourir. Il nous avait alors été impossible de vous faire part de la triste nouvelle dans l’édition papier du précédent numéro – il était déjà sous presse. J’ai donc écrit un petit mot, publié dans le site Web du magazine ; texte un peu émotif, je l’avoue, mais dont je ne renierais pas la moindre virgule. Surtout après une collaboration de quelque 25 années qui fut des plus agréables et productives.
Au fil des ans, Laurent Laplante aura signé plus de 1000 textes pour Nuit blanche. En février dernier, deux jours après l’annonce d’un premier diagnostic, il m’écrivait : « D’autre part, comme j’aimerais travailler jusqu’à la fin de ma vie, je souhaiterais que vos demandes [propositions de textes pour le magazine] m’aident à parvenir à ce résultat, quel que soit le verdict final ». Puisque Laurent Laplante était curieux de tout et incroyablement prolifique, nous pouvons encore le lire dans les pages qui suivent et nous le retrouverons durant encore quelques numéros.
Il va de soi que nous lui préparons un hommage plus conséquent, à paraître dans un numéro ultérieur.
Alain Lessard
* Voir la présentation du numéro 146 : « [C]ette envie d’orienter nos projecteurs vers de jeunes auteurs de 35 ans et moins en cette année du 35e anniversaire de Nuit blanche ».