« La vie est un combat où la tristesse entraîne la défaite. » Tel est le proverbe que la narratrice dit avoir souvent entendu de la bouche de sa mère. Aussi nulle trace d'amertume dans le récit de Kim Thúy, bien qu'elle ait été l'une des boat-people ayant transité par les insalubres camps de réfugiés en Malaisie, dans une promiscuité infernale, avant d'arriver à Granby P.Q. Elle n'avait que dix ans. Depuis, la narratrice est devenue mère de deux enfants, dont un autiste qu'elle élève avec amour et philosophie, à travers diverses occupations professionnelles. Le récit couvre la période allant de l'entrée des communistes dans Saïgon, alors que l'armée réquisitionne la moitié de la riche demeure de sa famille, jusqu'à aujourd'hui, 30 ans après l'immigration.
Kim Thúy a eu la bonne idée de raconter par touches successives dans un mouvement d'aller . . .
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