Messire Benvenuto (JCL, 2001) avait révélé le talent de François Guérin comme recréateur de l'histoire et de la sociologie. En racontant et en romançant la biographie du sculpteur Cellini, il était parvenu non seulement à le rendre vivant, mais à nous faire comprendre son époque et les défis dont elle était lourde. Cellini, inventif et fantasque, entrait de plain-pied dans notre imaginaire.
Prodige noir tente la même aventure avec un égal succès. Certes, l'époque et le décor diffèrent, les États-Unis plutôt que Florence, le balbutiant vingtième siècle et son racisme plutôt que les affrontements entre mécènes cosmopolites. Mais la performance de l'auteur suscite la même admiration. Voilà un jeune Noir dont le fabuleux talent de pianiste s'épanouit grâce à la reconnaissance d'une famille blanche. Adopté par une femme éprise de musique, l'enfant donne très t . . .
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