Ce récit offre quelque chose de tout à fait inattendu. Je ferme le livre et je le sens : j’ai rarement lu l’équivalent. À quoi tient mon étonnement ? D’abord au fait que, à trois ou quatre personnages près – un médecin, deux prêtres, un jeune interne –, le récit ne met en scène que des femmes. C’est rare. Je me demande encore : récit ou roman ? Je tranche, sans rien enlever à la valeur du résultat : reportage déguisé en récit, un récit habile.
Madame 60 bis raconte les quelques jours qu’une femme enceinte et sans ressources va passer à l’Hôtel-Dieu de Paris. Tout tient entre son arrivée et son départ avec son fils dans les bras. Description des lieux, des gestes, des bruits et des corps, des odeurs. Rien de romanesque au sens fleuri du terme. Ça va lentement et pourtant ça avance son train, le récit progresse avec la semaine qui tient . . .
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