On dirait d’abord un récit de voyage. Eugénie, la narratrice, est à Florence en compagnie de sa grande amie Lena. Elles vont de musées en églises, cryptes et chapelles, admirant et commentant tableaux et sculptures des grands maîtres.
Mais voilà que peu à peu, puis de plus en plus, le détail d’un tableau, la représentation d’une scène ou la manière d’un peintre ramènent Eugénie à son passé.
Ce roman à la première personne s’avère le récit d’une émancipation, avec tout ce que cela comporte de choix difficiles, de ruptures et de plongées dans l’inconnu. L’histoire d’un exil, comme le sociologue Fernand Dumont appelait son passage de la culture populaire à la culture savante. Par de fréquents retours en arrière, la narratrice décrit par bribes le sentiment, qu’elle éprouvait à l’adolescence, de n’être pas à sa place. À treize ans, elle abhorre la « Banlieue-la-mortifère » o . . .
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