La Pologne que fait vibrer l'auteure ne ressemble guère à celle qu'ont accréditée au Québec la littérature et les médias auprès des générations plus âgées. Présumée fréquentable parce que le public québécois d'hier la savait catholique, la Pologne bénéficiait de plus à nos yeux de l'endossement d'une France elle aussi bien disposée à son endroit. Son dépeçage par Hitler et Staline nous paraissait d'une cruauté particulière. Peut-être faudrait-il remonter à Napoléon et à son ministre Talleyrand pour expliquer la sympathie de Paris : l'empereur tenait à ce qu'existe une Pologne pour empêcher tout rapprochement entre l'Allemagne et la Russie. Preuve que l'idée de découper le monde selon l'intérêt des dominants ne date ni de Yalta ni de Potsdam. Quoi qu'il en soit, Beata de Robien ose de l'inédit en révélant à la France . . .
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