Au cours des âges, dans la plupart des pays, les systèmes de justice ont progressivement pris la relève des religions pour établir les codes légaux régulant les sociétés. Certains procès ont joué un rôle particulier dans l’instauration de règles, vues aujourd’hui comme plus justes.
Ces grands procès qui ont changé le monde est un beau-livre, grand format et à couverture rigide. Il est agrémenté de dessins monochromes verts intercalés entre les textes, et de superbes tableaux en couleurs regroupés à la fin de l’ouvrage. Il est d’abord destiné aux jeunes, de neuf à quinze ans, mais des lecteurs plus âgés pourront certainement y découvrir des informations très instructives.
L’auteure présente en premier lieu les quatre grands systèmes de droit existant dans le monde aujourd’hui : le droit civil, la common law, le droit coutumier et le droit religieux. Par la suite, des jugements et des procès ayant joué un rôle significatif dans l’établissement des règles morales et juridiques des sociétés humaines sont regroupés en trois chapitres de huit textes chacun.
En premier lieu, il est question de l’origine des règles de conduite auxquelles doivent obéir les êtres humains. Cette section remonte aussi loin qu’au récit biblique d’Adam et Ève, où le premier couple fut chassé du paradis pour avoir désobéi à Dieu. Est aussi mentionné le jugement inique rendu contre Socrate, condamné à boire la ciguë, et refusant de s’enfuir parce que cela aurait été, selon lui, à l’encontre de la justice.
Le second chapitre est consacré à « ce qui est juste ». Les procès notoires mentionnés ici se sont déroulés entre le haut Moyen Âge et aujourd’hui. On y aborde les droits qui y sont défendus et l’on présente des jugements particulièrement injustes, par exemple celui ayant condamné Dreyfus pour trahison, dans la France de 1894, alors qu’on le savait innocent.
La dernière partie élargit la thématique vers l’accès de différents groupes aux tribunaux afin de défendre leurs droits. Au fil du temps, des groupes d’individus auxquels les actions en justice étaient refusées ont pu, peu à peu, y avoir accès grâce à des procès qui ont fait jurisprudence. Parmi ces groupes : les femmes, les Noirs, les Autochtones, les enfants, les personnes LGBTQ+, et même… les animaux.
Un livre non seulement beau, mais aussi très enrichissant.