Malgré ce que suggère son titre, le dernier livre d’Anne Guilbault nous entraîne loin de l’univers fantasmagorique du ballet. Pas de deux est un roman choral qui se déploie autour d’un suicide survenu pendant une journée de chaleur accablante, dans une petite bourgade anonyme.
Une jeune femme craque pour une raison en apparence anodine, pour une autre « miette de bonheur volée », et se jette en bas d’un pont sous le regard impuissant de plusieurs personnes. Le roman prend forme à travers les récits de ces témoins, entre lesquels sont intercalées les dernières pensées de la serveuse qui s’est tuée après avoir roulé sans but pendant des heures. Une partie de l’histoire raconte cette dérive, un parcours qui relève à la fois de l’abandon et d’une tentative pathétique de se raccrocher à quelque chose. En fait, Marie veut s’échapper d’un gouffre plus effrayant que la . . .
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