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Le vendredi 2 octobre 2009. C'est le matin. Partout le temps gris contient le vent ; les feuilles accrochées aux branches se dessèchent lentement. À la fenêtre la nature crève. Bêtement. Aujourd'hui, on ne veut pas mourir dans la mort de l'autre. Et cela veut dire que notre mort doit être unique pour que nous puissions en parler avec élégance dans son indécence et dans les cocktails.
Charlotte est partie travailler ; je reste seul avec mon café froid et la photo de Nelly Arcan sur la porte du frigo. Nelly Arcan incarnée, trop bien carnée. Me dis que je n'irai pas lui rendre un dernier hommage, moi qui ai horreur des hommes en noir et autres porteurs de cercueil, qu'ils soient . . .
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