À la mémoire de Serge Beucler
Qui, parmi les nombreux admirateurs et admiratrices de Jean Gabin dans Gueule d'Amour, depuis trois quarts de siècle, serait capable de citer l'auteur du roman éponyme dont le film de Jean Grémillon est l'adaptation1 ?
C'est qu'André Beucler (1898-1985), comme beaucoup des écrivains que notre rubrique tente de faire revivre, appartient à une génération mal-aimée de la « modernité » définie, autour des années soixante, par les théoriciens du structuralisme et du nouveau roman ; c'est d'ailleurs à cette époque que Beucler cessa de composer des fictions pour se consacrer pleinement à un travail de mémorialiste. Mais auparavant, et jusqu'à sa mort, auront été publiés une quinzaine de romans, une cinquantaine de contes et nouvelles, un millier d'articles, de chroniques et de reportages.
Cette activité impressionnante de polygraphe2 ne doit pas . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion