Superbe livre1 écrit au soir d’une vie, qui la rassemble et la raconte.
Cette vie a d’abord été celle des Canadiens français vaillants et fiers abandonnés dans les plaines du Manitoba, et l’auteure serait demeurée prisonnière de leur solitude n’eût été le désir obstiné de suivre son « instinct migrateur » qui, après avoir poussé ses ancêtres vers l’ouest, la ramène vers l’est. Et n’eût été l’écriture.
À un premier degré de lecture le livre, comme maints autres qui l’ont précédé et dont celui-ci paraît la synthèse, porte témoignage de l’exil d’une communauté distincte par sa langue, sa religion, ses racines, son héritage culturel. Gabrielle Roy dit « avoir beaucoup souffert de cette distance que les Québécois mettaient alors et mettent encore entre eux et leurs frères du Canada français ». Elle . . .
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