En vain chercherait-on dans ce livre hors d'un quelconque zodiaque un repère même modérément précis. Qu'il s'agisse des lieux, de l'époque, des personnages, rien n'est solide, fiable, digne de mémoire. Rien ne sépare le songe de la vie, ni la vie de la mort, ni l'espèce humaine des volatiles qui semblent se préparer en jacassant à bousculer les dominants humains. Antoine Volodine a tôt fait de détromper le lecteur qui croirait avoir trouvé des repères : « Quelques corps de vivants ou assimilés s'abritaient sous des toiles cirées », écrit-il pour le bien faire comprendre.
Mevlido ? Peut-être est-il sa propre réincarnation, mais peut-être son profil incertain a-t-il survécu à l'exfiltration qu'on lui avait promise. Ses souvenirs ? Ce qu'il en reste n'accède jamais à la clarté, tout au plus à un obscur sentiment de peut-être-déjà-vu. Ses amours ? Elles aussi . . .
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