Dans leurs meilleures œuvres, Douglas Preston et Lincoln Child manifestent un talent pour le thriller scientifique comparable à celui de Michael Crichton, l’auteur de Jurassic Park. Or Relic, déjà paru en 1996 sous le titre de Superstition, constitue une fort bonne mouture du genre.
Une équipe d’archéologues est mystérieusement décimée en pleine jungle amazonienne, non sans avoir fait parvenir au Muséum d’histoire naturelle de New York de fascinants artefacts d’un peuple primitif. Parmi ceux-ci, la figurine sculptée du Mbwun, seule représentation connue d’un démon animal que prétendait contrôler la peuplade kothoga.
Quelques années plus tard, la direction du musée entreprend de présenter ces objets au public lors d’une exposition consacrée aux superstitions. Mais une série de meurtres sanglants vient troubler les préparatifs. Voilà de quoi attirer le journaliste Smithback, le policier D’Agosta et surtout Aloysius Pendergast, le raffiné et brillant agent spécial du FBI, expert en crimes rituels.
Les fidèles lecteurs de Preston et Child reconnaîtront là les personnages habituels plongés, comme de coutume, dans l’aventure, le surnaturel et le suspense.
À la parution de leur dernier roman, Le livre des trépassés, qui constitue l’opus final d’une trilogie axée sur Pendergast, il était judicieux de joindre celle du tout premier ouvrage de ce prolifique duo d’écrivains, d’où la pertinence de cette réédition. On déplorera toutefois quelques coquilles, d’autant plus décevantes que l’éditeur s’est mis en frais pour offrir une jaquette en relief à faire frémir.