Depuis quelques décennies, les récits de voyage suscitent chez les chercheurs un intérêt qui ne se dément pas. Après les écrits de voyage des explorateurs du XVIe siècle, ceux des auteurs romantiques, des écrivains du XXe siècle puis des femmes voyageuses, la dernière étude sur le sujet porte sur un corpus de récits rédigés (séparément ou ensemble) par huit couples d'Européens francophones du XIXe siècle. L'approche que l'auteure Margot Irvine y privilégie est celle de la socio-sexuation. Comme elle le mentionne d'entrée de jeu, « un corpus de récits de voyage d'hommes et ceux des femmes qui les ont accompagnés offre une occasion privilégiée d'étudier les répercussions de la prescription du genre sexuel sur des textes qui racontent une expérience commune ».
Le voyage étant pratiquement interdit aux femmes à l'époque, celles . . .
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