Dans son dernier roman, Susan Howatch campe ses personnages dans l’Angleterre des années Thatcher. Tout va pour le mieux pour son héroïne, Carter Graham, conseiller juridique, qui roule en voiture de luxe, voyage en première et a un plan de vie bien défini. Jolie, déterminée, la trentaine entamée, elle prévoit la rencontre d’un mari qui lui donnera quelques enfants. Au cours d’un voyage, elle fait la connaissance de Kim Betz, un brillant avocat qui répond aux critères du mari parfait. Habile et prudente, Carter fait tout dans les règles de l’art car, dit-elle : « Un homme disposé à se marier est une plante fragile qui demande beaucoup de soins ». Voilà un constat dont Carter ne mesure assurément pas toute la justesse en ces temps de leurs fréquentations. En effet, qui est donc Kim Betz ? En dépit de ses succès professionnels, Kim se révélera, au fil des chapitres, un être très fragile et se défendant plutôt mal dans la vie.
Habilement menée, l’intrigue nous plonge en plein mystère. Pourquoi Kim Betz retourne-t-il à ses anciennes fréquentations ? Les a-t-il seulement jamais laissées ? La jeune avocate indépendante et dynamique ne tardera pas à découvrir que son mari est aux prises avec un problème de taille et qu’une vie, fut-elle programmée avec intelligence et minutie, peut basculer à tous moments dans les pires abîmes.
Forte de ses études en théologie, Susan Howatch explore, dans Passion noire, les questions religieuses sous deux angles : celui de l’Église et celui du monde obscur et déroutant des sectes. Agnostique avérée, Carter Graham se verra confrontée à des choix difficiles.