Olinka, blessée et sans doute désabusée par « la vie d’en bas » (à Paris), arrive en montagne pour se ressourcer. Elle prend possession d’une petite cabane ayant appartenu à ses ancêtres, dans un coin de pays perdu, afin de se mesurer à la solitude et aux éléments, et de se retrouver. Parallèlement à ses expériences individuelles de redécouverte de la nature, de ses émotions et de son corps, elle trouvera sur son chemin des âmes bienveillantes qui l’éveilleront également à des choses plus profondes et éternelles.
L’écriture d’un roman initiatique n’est pas une mince tâche. Il faut rassembler deux qualités rares : d’une part, un contenu inspirant ancré dans une expérience réelle et enrichissante, et d’autre part, des talents de conteur, d’écrivain.
Sur le dernier point, le lecteur un peu trop exigeant se heurtera ici à des symboliques simplistes par moments et à des images parfois cousues de fil blanc. Mais le charme opère néanmoins : au-delà des « étoiles qui sourient » et des « ruisseaux qui chantent », le récit nourrit quiconque saura s’y abandonner. Car si l’on sent souvent, dans cette histoire, que l’expérience le dispute au fantasme, l’auteure nous raconte indéniablement une expérience existentielle vécue de l’intérieur. Au lecteur de faire la part des choses et de laisser ce livre éclairer sa propre montagne, à sa manière.