En 2011, le romancier remportait le Prix littéraire de l'archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon pour son roman Otchi Tchornya, aussi édité chez Coups de tête. Étant donné la philosophie de cette maison, on doit s'attendre à ce que Noir linceul secoue ses lecteurs d'une quelconque façon. La citation en exergue attribuée à Étienne de La Boétie, « Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux », annonce, il est vrai, une critique sociale certaine. Mais chez Coups de tête, il faut provoquer, par les idées et la crudité des images ou de la langue. Ici, par exemple, la description d'un viol brutal et le recours à la langue argotique, y compris dans la narration. Quant aux idées, les personnages centraux, chez qui l'on sent la présence de l'auteur, en profèrent qui apparaîtront tranchées et obscurantistes à bon nombre de lecteurs. En effet, la théorie du . . .
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