En racontant son long exil à Cuba et en France dans Les plages de l'exil paru en septembre 2010, Jacques Lanctôt insiste pour contenir les attentes. Qu'on le sache, ce n'est pas ici que les dégustateurs de révélations tonitruantes arracheront leur ultime vérité aux événements d'octobre 1970. Seuls trouveront substance les lecteurs aptes à comprendre ce qu'est, pour un homme qui a poussé à la limite son amour du pays à naître, une décennie vécue à distance de ce sol. Car c'est d'exil, toujours d'exil, que parle Lanctôt. Précisons : Lanctôt n'a que faire des versions que les romans peuvent élaborer à propos des événements d'Octobre. Ainsi, Lanctôt ridiculise à grand gosier l'idée que le FLQ fut manipulé par la police et les forces politiques opposées à l'indépendance du Québec : « [...] mais quoi qu'on fasse et dise, il y aura toujours des ti . . .
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