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LES DICTIONNAIRES LE ROBERT

GENÈSE ET ÉVOLUTION
304 pages
304 p, ; 24,95 $
sous la direction de : 1
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Comme le rappelle Monique C. Cormier dans l’introduction du recueil, le dictionnaire est un « objet si familier qu’on néglige de le voir comme objet important d’étude ». Pourtant, c’est le livre par excellence, celui qui comprend tous les autres puisqu’il renferme les mots de la langue. On a beau le convoquer comme référence, arbitre, caution, il n’apparaît jamais ou presque dans les bibliographies, comme si son usage avait quelque chose de trivial, voire de dévalorisant. Et pourtant, il suffit de lire le texte de l’un des auteurs de la recherche, Jean Pruvost, pour découvrir que Paul Robert lui-même a décidé de rédiger un dictionnaire après avoir éprouvé des difficultés à trouver le mot juste alors qu’il écrivait sa thèse de doctorat.

Cet homme a beau avoir légué son nom à l’un des plus prestigieux dictionnaires de langue française, il n’en demeure pas moins méconnu par ceux qui consultent, dévotement ou anarchiquement, les pages des ouvrages publiés par la maison d’édition qu’il a fondée. Jean Pruvost évoque finement le parcours de l’économiste devenu lexicographe qui, bien qu’il n’ait pas été adoubé par l’Université, n’a pas moins reçu un accueil chaleureux de la part de l’Académie française.

Bien que distinct des autres livres par nature, un dictionnaire demeure cependant un produit éditorial. Il doit, à ce titre, répondre à des attentes et faire l’objet d’une promotion efficace. Dans le présent essai, les contributions de Jean Pruvost et de Danielle Candelle le montrent clairement : cette dernière dresse un bilan intéressant de la réception critique de la première édition du Petit Robert.

Pour Alain Rey, la publication du Robert n’a été rien moins qu’une révolution tranquille. Nous la (re)vivons avec plaisir et enthousiasme en lisant l’ouvrage dirigé par Monique C. Cormier.

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