Voici le deuxième roman d’un jeune écrivain dont le premier, Quand les loups rôdent, est devenu un succès de librairie ! L’écriture est vive, précise, efficace. Chaque chapitre présente un événement déterminant. Le suspense se maintient du début à la fin, jusqu’à ce qu’un enfant meure du sida. Celui-ci n’a plus ni parents ni grands-parents, seulement une tante et un ami qui partage son rêve de trouver le paradis en Afrique, où a vécu son père.
Le premier chapitre situe Antoine de la Perdrière, jeune architecte, en furie au volant de sa voiture ; il tue un jeune enfant inconnu au centre d’une petite ville de la Loire. Accusé de meurtre volontaire, il doit purger dix ans de prison. Ses parents l’ignorent. Sa soeur, médecin, l’attendra devant la porte de la prison et cherchera à le protéger, mais sans succès. Il s’installe dans la banlieue de Paris, branché devant la télévision et une bouteille d’alcool, seul sans aucun but ni projet. Puis surgit Erwan, 7 ans, voisin de palier ; sa tante travaille et il est seul, lui aussi, toute la journée. Il est curieux, astucieux, il sait tout ce qui se passe dans l’immeuble, il arrive à s’imposer et, peu à peu, il transforme une relation de haine en une amitié profonde. Ils utiliseront tous les moyens pour quitter Paris et se réfugier dans cette petite ville de la Loire. Les divers événement font partie de la collection de problèmes sociaux qui perturbent la société actuelle, et ce jeune enfant en arrache toujours quelque étincelle d’espoir.
Des dialogues bien menés poussent chaque fois Antoine à réagir devant le bon sens direct d’Erwan. Si vous aimez vous laisser prendre par une histoire habilement racontée, qui pourrait se passer près de chez vous, dans la réalité quotidienne occultée, ménagez-vous une journée de lecture, à la fois entraînante et tragique.