Auteur de polars, Guillaume Lebeau emprunte cette fois la loupe de Sherlock Holmes et se met en quête de Frédérique Audoin-Rouzeau, alias Fred Vargas. Fiche signalétique : « Archéozoologue distinguée, née en 1957, mère d’un enfant, inventeur génial d’une cape contre la grippe aviaire, défenderesse acharnée de Cesare Battisti, accordéoniste frustrée, Vargas s’efface devant son succès, fuyant le Who’s Who comme la peste ». Fred Vargas, jumelle de Jo Vargas, peintre contemporaine née elle aussi en 1957, à peine quelque dix minutes avant Frédérique, passe ici à la moulinette : dure épreuve en effet pour une auteure discrète qui fuit les feux de la rampe de voir ses petits secrets étalés sur plus de 400 pages ! Les lecteurs de Vargas trouveront dans ce livre de quoi satisfaire leur curiosité les autres risquent fort de succomber à la tentation de se procurer le premier « rom’pol » !
Guillaume Lebeau, à n’en pas douter, est un intime de l’œuvre de Fred Vargas. Appliqué et méthodique, il s’inspire de ses carnets de notes pour découper son pavé en neuf « Moleskine ». Tout y est, des notes biographiques au catalogue exhaustif des personnages et à leur généalogie, en passant par des rapprochements tantôt habiles, tantôt hasardeux, des comparaisons avec Magret, Arsène Lupin, Rouletabille et compagnie. Lebeau avance quelques hypothèses quant aux influences de Fred Vargas, nous parle de ses lectures, sans oublier quelques recettes inspirées des références culinaires qui abondent dans les romans de Vargas ! On trouve donc de tout dans Le mystère Fred Vargas : les portraits des personnages, de l’auteure, des faits incontestables, pas trop de papotages On voyage en « Vargassie », cocktail de Danglard en main, accompagné d’un guide éclairé, en attendant, salivant, le pâté au lièvre de Lucien Devernois ou l’émincé de veau aux champignons façon Le tonneau que quelques cuistots en herbe s’empresseront de concocter !