Ce premier roman d’Inès Bayard, Le malheur du bas,expose la lente dépossession de soi d’une jeune femme, Marie, à travers une série d’agressions sexuelles qui l’amènent à perdre la raison, jusqu’à retourner la violence contre elle-même et sa famille. C’est sur cette scène proleptique, celle de meurtres disséqués méthodiquement par l’entremise d’une narration externe, que s’ouvre le roman. Le mari gisant à terre, dans le sang et le vomi. L’enfant, dans son rehausseur, la tête enfouie dans les restes de son repas. Et Marie, « la seule à être restée droite autour de la table », dont on comprend qu’elle est l’instigatrice du drame. Mais gardons-nous d’émettre des jugements, nous dit la narration. La suite du roman servira donc à expliquer le drame.
Marie mène une vie bourgeoise dans le XIearrondissement de Paris, dans un grand appartement où elle reconduit avec bonheur . . .
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