Nil a quitté son pays natal au fond d’une cale de bateau en partance pour Québec. La voici errant en plein cœur de l’été 1988, au volant d’un modèle Ford F100 volé, troublant insolemment le silence de plomb de la campagne bas-laurentienne.
Flanquée de sa renarde alter ego, comme elle maligne et mal léchée, domestiquée mais pas trop, elle maraude et barbotte tout ce qu’elle trouve, conjuguant l’économie de survie à un savant art de la débrouille. Puis l’anti-héroïne de ce second roman de Miléna Babin, ni belle ni sympathique par ailleurs, échouera au Gueuleton, coquet restaurant tenu par Jacob, qui joindra sa voix à la narration autrement assurée par la femme et une instance omnisciente.
Jouant habilement avec les retours en arrière, éclairant à rebours les motivations de ses personnages dont elle sait retarder le dévoilement afin de maintenir bien vif l’intérêt du lecteur, l’auteure louvoie . . .
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