Même s’il n’avait que quatre ans, l’auteur – devenu prolifique historien – se souvient du débarquement allié en Normandie. Les Allemands avaient édifié l’imprenable « Mur de l’Atlantique » qui, comme la fameuse ligne Maginot française, devait arrêter l’ennemi, et il fut lui aussi finalement franchi en ses points faibles. Mais Claude Quétel se souvient surtout des soldats de la Wehrmacht qui occupèrent longtemps son village côtier : le charmant blondinet était devenu « la coqueluche des Allemands » au grand déplaisir des villageois. Et un peu plus tard, cette fois à son grand dépit rétrospectif, il ne se souvient guère des Canadiens qui débarquèrent sur la plage de Juno. Le village fut libéré dès le 6 juin. Suivit « l’infernal grondement des bombardiers [qui] passait au-dessus de nos têtes en direction de Caen. Ils n’étaient pas pour nous ». Le pire des combats et le spectacle de la mort lui furent donc épargnés . . .
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