Pour la première fois, Horacio Castellanos Moya, dans Le bal des vipères, fait intervenir plusieurs voix pour décrire le chaos centre-américain. Lors de ses précédents récits délirants, une seule personne rendait compte de sa folie et par extension rejoignait celle de la population locale. Dans son nouveau roman, Moya construit autrement le visage hallucinatoire d'une société paralysée par la peur. Cette fois-ci, une invasion de vipères agressives bouleverse la capitale, déstabilisant les pouvoirs économique, politique et médiatique. D'abord un fait divers, l'attaque prend des proportions gigantesques et en vient à incarner une remise en cause du pouvoir.
Eduardo Sosa, un sociologue sans emploi, s'enquiert du locataire d'une vieille Chevrolet jaune stationnée devant son immeuble. Il le suit, discute avec lui, avant de le tuer sur un coup de tête afin de prendre possession de sa voiture. Débute alors une véritable métamorphose, o . . .
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