Faiseur d'images, Salvador Portal a entre autres pour tâche d'embellir la réalité, de présenter le beau côté des choses et de redresser les réputations : le petit-fils de feu Rafael Portal et de Vera, sa grand-mère qu'il vénère, occupe ses journées à fabriquer des personnalités. Trotskiste aux belles heures de sa jeunesse, il a échangé ses hauts idéaux pour un loft près de la Bastille, un salaire confortable, de copieux repas dans les meilleurs restaurants de Paris, et j'en passe. Puis vient le jour où il a à redorer l'image de deux héritiers d'un des « derniers fleurons de l'industrie française » qu'un financement par des groupes étrangers met dans l'obligation de sacrifier des travailleurs pour pouvoir payer des dividendes. L'annonce simultanée des bénéfices enregistrés par leur groupe et d'un licenciement massif d'ouvriers n'était, somme toute, pas une bonne idée. Mais . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion