Ce premier roman de la Torontoise Gil Adamson la place d'emblée parmi les auteurs à surveiller. Si les termes les plus élogieux rendent justice à La veuve ' livre « remarquable » selon Michael Ondaatje, « superbe » selon Jim Harrison ', sa trame générale semble pourtant relever de la gageure : ce n'est effectivement pas tous les jours qu'on peut lire un western féminin. Avec un texte aussi irrésistible que celui d'Adamson, on souhaiterait qu'il en fût autrement.
La chasse à l'homme (ou plutôt, à la femme) que raconte La veuve nous transporte dans l'Ouest canadien en 1903, à l'époque où un terrible glissement de terrain a presque anéanti la petite communauté minière de Frank (Alberta), dans le pas du Nid-de-Corbeau, à l'extrémité sud des Rocheuses. À dix-neuf ans, Mary Boulton, alias « la veuve », est une femme traquée. Après avoir abattu son mari pour des motifs que le texte tarde à élucider . . .
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