Le livre de D. Peter MacLeod vaut mieux que son titre, La vérité sur la bataille des plaines d'Abraham. En effet, malgré l'abondance des documents et la qualité des témoignages en sa possession, un historien joue sa crédibilité en s'autoproclamant détenteur de l'ultime vérité. Le style « Après moi le déluge » convient encore moins à un chercheur qu'à un monarque. Le sous-titre ne vaut guère mieux qui fait graviter le sort de l'Amérique du Nord autour des « huit minutes de tirs d'artillerie qui ont façonné un continent ». Bataille importante, certes, mais qui a simplement inséré une date dans un conflit déjà remporté par la Grande-Bretagne. Mieux vaut, délaissant ces raccourcis désagréables et trompeurs, se précipiter vers le contenu qui, lui, éclaire, nuance, met en perspective. Les trompettes du jugement dernier ne retrouveront leur étonnante stridence que dans le trente-cinquième et dernier chapitre . . .
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