La Loi protégeant la province contre la propagande communiste est sanctionnée le 24 mars 1937. Cette loi spéciale donne au procureur général du Québec – l’honorable Maurice Duplessis – le droit d’interdire toute publication au service de la diffusion d’idées bolchéviques, ainsi que de mettre sous clés un établissement soupçonné d’abriter des réunions communistes.Mieux connue sous l’appellation Loi du cadenas, cette mesure constitue l’un des jalons de l’anticommunisme québécois, de cette peur rouge bien réelle dont Hugues Théorêt nous dit, moult citations à l’appui, le caractère largement fantasmé de ses motivations, vu le nombre limité de sympathisants à la cause communiste dans la province. La crainte tiendrait plutôt de l’épouvantail érigé par des gardiens de la foi soucieux de préserver leur contrôle sur une population exposée à la menace du matérialisme impie.Aux yeux du clergé en effet, les communistes inqui . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion