D’abord publiée à petit tirage en 1983, cette « exhibition » est composée de douze courts textes illustrés par Nadia Moss. Que nous raconte-t-on dans ces brefs récits à l’atmosphère noire, cruelle ? Il s’agit des « aventures existentielles » d’une « fillette » qui n’en a plus que le nom tant elle semble perverse.
Sa vision du monde et ses comportements sont fondés sur un cynisme à la fois très sexuel et glacial. Toute l’esthétique de ce curieux petit livre – mais qui en dit long sur nos « zones d’ombre » – fonctionne sur ce registre alliant une lucidité extrême à une perversité désenchantée frôlant presque l’horreur On ne peut s’empêcher de penser à un autre étrange « petit livre », écrit par Anick Arsenault, s’intitulant Salopette, publié aux éditions du Docteur Sax en 1997.