C'est un véritable bijou d'écriture que ce petit roman (il fait 133 pages) de Patrick Nicol, qui signe avec La notaire son cinquième livre de fiction. Nicol fait le récit d'un quadragénaire tout juste sorti d'une séparation, qui emménage dans une maison de son quartier natal où des photos de lui, enfant, le plongent dans un bain de souvenirs. Exception masculine dans un univers de femmes, ce fils sans père est aussi un homme qui s'est fait lui-même, mais qui ne s'est pas terminé, car bon nombre des gestes quotidiens propres aux hommes, tels planter un clou ou manier une scie, lui demeurent complètement étrangers. Le récit nous montre cet homme louvoyant entre Marie, son ex, et la notaire, cette trentenaire aux cheveux noirs, aux yeux vifs et aux grands appétits lubriques.
Récit à la fois sobre et intense, La notaire nous entraîne . . .
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