Ce livre de Marcel Conche, réédité pour la première fois depuis sa publication originale en 1973, s'applique à éclaircir le rapport de la mort à la pensée. Le philosophe part du constat initial que l'être humain pense sa vie en fonction du fait qu'elle prendra fin, donc, en fonction de la mort. Pourtant, puisque la pensée, à notre époque, tend à reconnaître dans la mort un objet pénible, une séparation se produit qui les écarte l'une de l'autre afin de préserver le sentiment (ou l'illusion ?) de bonheur. Une telle conception est au fond bien étrange, estime Conche, qui dégage certaines « idées admises » sur la mort pour faire apparaître le lien originaire entre celle-ci et la pensée, et dégager un principe - le principe tragique - permettant de dépasser la sécheresse des abstractions pour donner une forme concrète à la pensée.
La mort et la pensée s'adresse en . . .
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