Ouvrage hybride qui donne un double plaisir. La magie, comme il se doit en ces temps marqués par Harry Potter, occupe une place importante dans cet immense récit, mais la dimension sociale, ce regard sur la Grande-Bretagne de 1810, est tout aussi présente et fascinante. Les risques, déjà considérables puisque l'auteure court deux lièvres à la fois, se sont trouvés amplifiés quand s'est ajoutée à cette audace celle de mêler à la trame romanesque des personnages familiers, tels que Wellington, Pitt ou Napoléon. Heureusement, une recherche sans faille et un humour britannique très raffiné faisaient partie de l'arsenal de Susanna Clarke.
Au départ, il y a affrontement. D'un côté, ceux qui étudient la magie et en parlent ; de l'autre, ceux, très rares, qui pratiquent cette magie. Parmi ces rarissimes praticiens, Mr Norrell occupe la première place. Pour la conserver, Mr Norrell n'admet près de lui que des disciples tri . . .
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