Sa femme le quitte et on lui annonce un cancer du larynx : hélas ! c'est l'heure des bilans qui vient de sonner. Difficile, dans cette autofiction, de faire le partage entre regrets, accusations, apitoiement et culpabilité. Le narrateur y fait, certes, de douloureux constats : « Je sais dorénavant, mais il est trop tard pour le mettre en pratique, que nulle attention, nulle assiduité, nulle fidélité, pas un magret de canard à l'anis étoilé ou un rognon à la moutarde ne remplacent la main qu'on tient, le baiser ordinaire, l'épaule qui accueille la tête fatiguée, le bras qui entoure la femme frileuse. Savoir inutile ». Voilà un homme démuni devant son impuissance à refaire son passé. Le diagnostic d'un cancer, un peu comme la rupture amoureuse, marque le début d'une souffrance qui, bien avant de s'inscrire dans le corps, colonise tous les aspects d'une vie. C'est l'éminence trop soudaine de l'inéluctable et l'urgence de faire la . . .
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