D’emblée, le titre surprend par l’injonction, l’appel à la combativité, indissociable ici du ravissement que l’on ressent lorsque l’on parvient, contre vents et marées, à maintenir le cap, à relancer la quête qui nous porte et nous désespère tout à la fois, et à laquelle on ne peut se soustraire. Hymne à la création, à la persévérance, tout autant que méditation sur les motivations qui tenaillent le créateur, Fais ta guerre, fais ta joie, c’est aussi ce regard croisé sur l’écriture et la peinture, cette tentation réciproque d’envier parfois les outils de l’autre qu’il paraît manier mieux que les nôtres. Robert Lalonde n’en est pas à ses premières incursions en ce domaine ; il s’y aventure cette fois en rendant hommage à son père, figure maintes fois évoquée dans son œuvre, à la dérobée, le plus souvent effacée, mais qui ici détermine d’entrée . . .
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