L’essentiel de ce quatrième roman d’Hervé Bel est constitué de la fuite, à partir du 16 janvier 1945, d’une jeune militante fanatique nazie, Erika Sattler, alors que les troupes russes avancent résolument vers l’Allemagne. Hitler, en plein désarroi, se suicidera trois mois plus tard.Malgré la débâcle, Erika garde foi dans le Reich, au nom duquel les exactions commises à l’encontre des Juifs et des ennemis du parti sont à ses yeux nécessairement justifiées. Zélée, elle a d’ailleurs dénoncé le frère de son mari parce qu’il critiquait le Parti ; son mari lui-même, un SS déchu auquel le roman consacre plusieurs pages, ne reçoit d’elle que mépris en raison de son indulgence envers les prisonniers dont il a la charge. Depuis son adhésion aux Jeunesses hitlériennes, en 1936, puis au Parti nazi au début de la guerre, Erika vit le national-socialisme comme un « poème épique . . .
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